Méthodologie du tableau d’évaluation de Pâques — 2020

Sydney Jones

Press Secretary

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Carole Mitchell

Global Communications Director

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Méthodologie du tableau d’évaluation de Pâques — 2020

Ce tableau d’évaluation note les entreprises du secteur du chocolat en fonction des enjeux clés en matière de durabilité. Les trois organisations Mighty Earth, Green America et Be Slavery Free ont élaboré ensemble un questionnaire et l’ont envoyé aux entreprises sélectionnées. Sur la base de ce questionnaire, ces entreprises ont ensuite été notées.

Nous avons concentré notre attention sur les plus importants négociants en cacao et fabricants de chocolat du secteur, car leur activité a un impact plus important, négatif comme positif.

Le sondage comportait des questions sur le soutien de la réglementation en matière de diligence raisonnable obligatoire, sur la transparence et la traçabilité, la déforestation et le climat, l’agroforesterie, les politiques relatives au revenu de subsistance et le travail des enfants. Il s’agit là de certains des enjeux de durabilité les plus urgents et les plus vitaux auxquels ce secteur est confronté aujourd’hui.

Pour chacune de ces catégories, chaque entreprise a obtenu une note sous forme d’œufs de Pâques ; ces « œufs » ont ensuite été additionnés pour déterminer une note finale sous forme d’un « lapin de Pâques ».

Nous avons également décerné un prix de l’Œuf d’or à une entreprise leader en matière de responsabilité, et nous avons hélas remis un prix de l’Œuf pourri à une entreprise particulièrement problématique. 

Nous avons aussi pris en compte le fait que certaines entreprises s’attaquent actuellement à certain des enjeux clés mentionnés dans ce tableau d’évaluation. Aussi, plutôt que de leur attribuer une note trop basse, nous avons indiqué que cet aspect était « en chantier » par un astérisque à côté de leur note pour cette catégorie. Sous le tableau d’évaluation, nous expliquons comment cette entreprise est sur le point de faire « éclore » l’œuf et de passer au niveau suivant. Vous trouverez ci-dessous une explication des critères d’évaluation pour chacune des catégories.Diligence raisonnable[vc_separator sep_color=”color-205066″ icon_position=”left” el_width=”25%” el_height=”2px”]Tant dans l’UE qu’aux États-Unis, les législateurs font pression pour que la réglementation sur les droits humains et la diligence raisonnable en matière d’environnement soit obligatoire. C’est fondamental. Les initiatives individuelles visant à transformer l’industrie ont échoué. Une réglementation solide est donc nécessaire. Au cours de l’année passée, le secteur du chocolat a pris les devants dans le monde entier en soutenant cette réglementation.

  • Un œuf vert a été attribué si l’entreprise a émis un soutien public en faveur d’une réglementation sur une diligence raisonnable obligatoire en matière de droits humains et d’environnement ;
  • Un œuf jaune a été attribué si l’entreprise a adhéré au Pacte mondial des Nations unies ;
  • Un œuf rouge a été attribué si l’entreprise n’a pas soutenu les appels à une réglementation en matière de diligence raisonnable obligatoire ni adhéré au Pacte mondial des Nations unies.

(Note —Il n’existe pas de processus de diligence raisonnable obligatoire en dehors de l’UE ou des États-Unis).Transparence et Traçabilité[vc_separator sep_color=”color-205066″ icon_position=”left” el_width=”25%” el_height=”2px”]Sans elles, peu d’autres réformes sont possibles. Si une entreprise ne sait pas d’où provient son cacao, elle ne peut vraiment s’assurer qu’il n’est pas entaché par le travail des enfants, la déforestation ou par d’autres abus. Sans transparence sur la traçabilité, la société civile ne peut demander aux entreprises de rendre des comptes. C’est pourquoi, ces deux principes essentiels sont à la base de toutes les autres réformes. Pour cette catégorie, nous avons analysé les réponses à cinq questions :

  • le pourcentage de cacao traçable au niveau de la coopérative ;
  • le pourcentage de cacao traçable au niveau de l’exploitation ;
  • si les coopératives auprès desquelles l’entreprise s’approvisionne sont accessibles au public ;
  • le pourcentage de cacao certifié en provenance d’Afrique de l’Ouest ;
  • et s’il existe un engagement assorti de délais pour atteindre une certification à 100 %.

Les entreprises qui ont obtenu de bons résultats à presque toutes les questions ont reçu un œuf vert ; celles qui ont obtenu de bons résultats dans certains domaines, mais pas dans d’autres ont reçu un œuf jaune ; les entreprises qui n’ont pas répondu ou qui n’ont pas assumé leur responsabilité dans la chaîne d’approvisionnement ont obtenu un œuf rouge.Déforestation et Climat[vc_separator sep_color=”color-205066″ icon_position=”left” el_width=”25%” el_height=”2px”]Le cacao est un moteur mondial majeur de la destruction des forêts. Les deux principaux pays producteurs de cacao, le Ghana et la Côte d’Ivoire, ont perdu la plupart de leurs forêts au cours des 50 dernières années — un tiers de cette perte est due à la cacaoculture. En 2018, ces pays ont remporté la « Coupe du monde » de l’accroissement des taux de déforestation. Mais des études montrent que partout où il est cultivé, le cacao est lié à la déforestation qui contribue à son tour au changement climatique. Pour cette catégorie, nous avons analysé les réponses à six questions :

  • le pourcentage de cacao provenant de zones déboisées depuis 2017 ;
  • le pourcentage de cacao provenant d’acteurs qui pratiquent la déforestation depuis 2017 ;
  • si l’entreprise a adopté une politique de surveillance zéro déforestation qui s’applique à son approvisionnement au niveau mondial, et quel pourcentage de cacao est acheté dans le cadre de ce système de surveillance ;
  • le montant des investissements dans la lutte contre la déforestation en 2019 ;
  • les investissements financiers prévus pour lutter contre la déforestation dans les cinq prochaines années ;
  • et si l’entreprise a adopté une politique visant à atteindre des émissions nettes de carbone nulles et utilise des objectifs scientifiquement fondés.

Les entreprises qui ont obtenu de bons résultats à presque toutes les questions ont reçu un œuf vert ; celles qui ont obtenu de bons résultats dans certains domaines, mais pas dans d’autres ont reçu un œuf jaune ; les entreprises qui n’ont pas répondu ou qui n’ont pas assumé leur responsabilité dans la chaîne d’approvisionnement ont obtenu un œuf rouge.Agroforesterie[vc_separator sep_color=”color-205066″ icon_position=”left” el_width=”25%” el_height=”2px”]Bien que le secteur du cacao ait été l’un des principaux moteurs de la déforestation dans le monde, il peut inverser la tendance et devenir un facteur de reboisement de la planète. Contrairement aux monocultures imbibées de pesticides, l’agroforesterie est un moyen plus écologique de cultiver le cacao au milieu d’autres essences d’arbres. Les systèmes agroforestiers robustes de cacaoculture sont plus bénéfiques pour la planète, pour la séquestration du carbone, la rétention de l’humidité du sol et de l’air, la biodiversité, mais aussi pour la sécurité alimentaire des cultivateurs et la diversification de leurs revenus. C’est une solution gagnante pour les personnes et la planète, pour les cultivateurs comme pour les forêts. Pour cette catégorie, nous avons analysé les réponses à quatre questions :

  • le pourcentage de cacao cultivé en agroforesterie ;
  • si l’entreprise a communiqué une définition de l’agroforesterie ;
  • si l’entreprise a adopté une politique d’agroforesterie ;
  • et si cette politique d’agroforesterie s’applique au niveau mondial ou seulement pour l’Afrique de l’Ouest.

Les entreprises qui ont obtenu de bons résultats à presque toutes les questions ont reçu un œuf vert ; celles qui ont obtenu de bons résultats dans certains domaines, mais pas dans d’autres ont reçu un œuf jaune ; les entreprises qui n’ont pas répondu ou qui n’ont pas assumé leur responsabilité dans la chaîne d’approvisionnement ont obtenu un œuf rouge.Revenus de subsistance[vc_separator sep_color=”color-205066″ icon_position=”left” el_width=”25%” el_height=”2px”]La plupart des producteurs de cacao gagnent moins d’un dollar par jour. Vivant dans une extrême pauvreté, ils sont plus vulnérables à la faim, à la malnutrition, aux crises sanitaires et à une foule d’autres difficultés sociales, notamment le travail des enfants. Récemment, les gouvernements du Ghana et de la Côte d’Ivoire se sont réunis pour s’attaquer au problème de la scandaleuse pauvreté des producteurs de cacao, en fixant un « prix différentiel de revenu décent ». Fair Trade a également augmenté son prix plancher, garantissant un revenu minimum aux cultivateurs, et bien que ce ne soit pas encore le cas, Rainforest Alliance/UTZ s’apprêterait à fixer un prix plus élevé. Compte tenu des terribles souffrances engendrées par les faibles revenus, mais aussi des importantes réformes en cours, nous avons réservé un œuf pour la question du revenu de subsistance. Pour cette catégorie, nous avons analysé les réponses à trois questions :

  • si les entreprises qui s’approvisionnent en Afrique de l’Ouest paient le prix différentiel de revenu décent (ou un prix équivalent ou supérieur pour leur cacao en Afrique de l’Ouest ou dans le monde) ;
  • si les entreprises disposent de programmes visant à assurer un revenu décent aux cultivateurs, comme un programme de diversification des revenus, un programme d’augmentation du rendement des cultures et, surtout, si elles s’engagent à verser une prime supplémentaire aux cultivateurs auprès desquels elles s’approvisionnent ;
  • si les entreprises mesurent l’impact de leurs programmes et en publient les résultats.

Les entreprises qui ont obtenu de bons résultats à presque toutes les questions ont reçu un œuf vert ; celles qui ont obtenu de bons résultats dans certains domaines, mais pas dans d’autres ont reçu un œuf jaune ; les entreprises qui n’ont pas répondu ou qui n’ont pas assumé leur responsabilité dans la chaîne d’approvisionnement ont reçu un œuf rouge.Lutte contre le travail des enfants[vc_separator sep_color=”color-205066″ icon_position=”left” el_width=”25%” el_height=”2px”]2,1 millions d’enfants travaillent dans le secteur de cacao. 96 % d’entre eux doivent réaliser des travaux considérés comme dangereux. Ces enfants sont privés de leur avenir et maltraités, ce qui est d’autant plus scandaleux que le chocolat qu’ils produisent est souvent destiné à régaler d’autres enfants, notamment pendant les fêtes de Pâques ou pour Halloween. Pour cette catégorie, nous avons analysé les réponses à six questions :

  • si l’entreprise dispose d’un système de suivi et de remédiation du travail des enfants (SSRTE) ;
  • si l’entreprise a répondu non, y avait-il une alternative et pourquoi l’alternative a-t-elle été choisie ;
  • le pourcentage de cacao provenant d’une chaîne d’approvisionnement intégrée au SSRTE ;
  • les cas de travail des enfants publiquement identifiés par le SSRTE ;
  • l’investissement financier dans le programme SSRTE au cours de la dernière période de reporting financier ;
  • et le montant budgétisé pour les trois prochaines années.

Les entreprises qui ont obtenu de bons résultats à presque toutes les questions ont reçu un œuf vert ; celles qui ont obtenu de bons résultats dans certains domaines, mais pas dans d’autres ont reçu un œuf jaune ; les entreprises qui n’ont pas répondu ou qui n’ont pas assumé leur responsabilité dans la chaîne d’approvisionnement ont reçu un œuf rouge.

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